C’est bien connu, l’ouvrière adore les animaux.
Piou piou.
Elle a même une affection particulière pour les espèces menacées, c’est vrai quoi, c’est triste ce qui arrive.
Piou piou.
Encore mieux, elle déteste entendre dire aux infos ou autre part que des animaux ont été maltraités, torturés et qu’ils ont souffert.
Piou piou.
Et il ne lui viendrait jamais à l’esprit de s’en prendre à une pauvre bête, quelle qu’elle soit. L’ouvrière a un coeur d’or et elle est généreuse. Tout le monde le sait.
Piou piouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu !!!!!!!
Bon, l’ouvrière, c’est quoi ce bruit ????
Hein, quoi ? Ce bruit : « Piou piou » ? Heu…
Non mais l’ouvrière, qu’est-ce qui t’a pris ? Et tous tes bons principes, alors ?
Ahem, mais j’ai rien fait de mal… Que je vous explique. Figurez-vous qu’à la droguerie, ils vendent tout un tas d’articles très chouettes pour laisser libre cours à son esprit créatif. Mais pas que. Hier, l’ouvrière s’est baladée en ville après le boulot, elle avait envie de se faire plaisir. Et, comme elle est faible et qu’elle se promène un peu trop sur les blogs, elle n’a pas pu résister et s’est acheté de quoi faire des bijoux. Et là, alors qu’elle regardait dans les gros bocaux comme une gamine devant des bonbons, ses yeux sont tombés sur… un perroquet. Trop mignon sur son anneau fleuri, et son petit sourire tendre, il fallait absolument que l’ouvrière l’adopte. Bah oui, vous savez, les animaux, c’est une grande cause pour laquelle elle milite. Alors l’ouvrière a appelé une des reinettes de la boutique et a demandé à en voir un, mais elle savait d’avance qu’elle repartirait avec.
Mais l’atelier, c’est pas un endroit facile à vivre pour un perroquet, alors il fallait bien que l’ouvrière le loge quelque part… (vous savez, moi aussi j’ai fredonné la chanson de Pierre Perret quand j’étais petite !) Alors voilà, une petite cage a fait l’affaire, avec une chaîne pour le suspendre. Au début, il n’était pas mécontent, il gardait le sourire, mais l’ouvrière est revenue au tricot et là il s’est carrément mis à bouder et à piailler comme un fou. So so so, sa gentille maman l’a assorti à un collier trop mimi avec des pastilles qui ressemblent à des smarties (miam !), et il s’est calmé.
Voilà voilà, maintenant l’ouvrière lui apprend à parler, mais il est futé son perroquet, il sait comment l’amadouer avec son sourire trop craquant (en fait il la prend vraiment pour une idiote, comme le chat potté !). Mais l’ouvrière sait être cruelle de son côté, et elle n’hésitera pas à lui retirer ses smarties (C’est qui le chef de l’atelier, non mais !).
Bon, trêve de plaisanteries, je m’en retourne à mon tricot, paraît qu’il est bientôt fini me chuchote-t-on dans l’oreille. Espérons que Piaf se tienne tranquille !